Suivant la stratégie énergétique européenne, à partir du 31 décembre 2020, les nouvelles habitations devront respecter la norme « zéro énergie ». Ceci signifie que chaque nouvelle construction devra être auto-suffisante en produisant de manière autonome l’énergie que ses habitants consomment. Différents moyens de produire son énergie existent: panneaux photovoltaïques, pompe à chaleur ou encore mini-éoliennes. Mais afin de ne pas devoir produire de manière excessive, il faudra aussi veiller à une bonne isolation thermique, à utiliser des ampoules basse consommation, à installer des appareils à faible exigences énergétiques, etc. L’innovation dans ces domaines apportera, espérons-le, encore son lot de solutions futures.
Tout ceci aura donc un coût non négligeable pour les futurs candidats à la construction. Et il se dit que certaines constructions actuelles devront, elles aussi, se conformer à cette norme via la rénovation.
Les ménages à faible revenu ont déjà actuellement beaucoup de difficultés à devenir propriétaires et malgré les différentes aides publiques, d’énormes disparités existent suivant les revenus, le type de bien ou encore la région/le pays.
Que dire donc des nouvelles normes exigées par l’UE ? Il apparait qu’à politique de soutien à l’achat/la construction inchangé, ces disparités vont se faire encore plus importantes. Beaucoup de moyens existent mais il est clair que dans les prochaines années nos politiques devront être, eux aussi, innovants: incitants fiscaux, éco-prêt à taux planchés voire à taux zéro, TVA réduite, co-génération gérée par l’autorité publique, … Gageons que l’UE mettra aussi la main à la poche.
Bref, le politique, à tous les niveaux, aura une part de responsabilité importante dans la réussite de ce projet « zéro énergie » de l’UE.